Timothée Leman, après avoir été diplômé d’un BAC littéraire, est entré à l’école Pivaut de Nantes dans la section bande dessinée. Sorti de cette école, il est repéré par une association spécialisée en bande dessinée (Octopus) qui aide les jeunes auteurs. Il a commencé par Les aériens chez Sarbacane. Après le monde est sa première bande dessinée.
Titre : Après le monde
Auteur : Timothée Leman
Maison d’édition : Sarbacane
Date de sortie : 2020
Nombre de pages : 158
Résumé :
Depuis qu’une étrange tour de lumière blanche a fait son apparition, le monde s’est progressivement évaporé. Les gens ont disparu un à un, aspirés, inexplicablement. Héli et Selen ne se connaissent pas, mais sont les derniers survivants. Autour d’eux, c’est une ville fantôme, un monde arrêté : ne reste que la mystérieuse tour blanche, qu’ils tiennent pour responsable de toutes ces âmes volées. Alors c’est décidé : ensemble, ils vont y aller afin de découvrir la vérité.
Aventure atypique d’une originalité graphique folle, dans un monde qui mêle le post-apo au road-trip onirique, Après le monde est la quête de soi, drôle et magique, de deux jeunes adolescents aux prises avec des puissances et des enjeux qui les dépassent.
Dès que je l’ai vu à la librairie, la couverture m’a attiré tout de suite. J’ai même commencé à le lire dans la librairie. Au final je ne l’ai pas acheté directement mais bon, je n’ai pas attendu très longtemps ! Après le monde m’a bouleversé. C’est une bande dessinée originale tant dans l’histoire que dans le dessin. On retrouve donc Héli et Selen qui se retrouve seuls après l’apparition d’étranges tours lumineuses qui engendrent la disparition de la majorité des personnes qui y sont proches. On retrouve deux enfants perdus dans un monde post-apocalyptique.
Les deux personnages ne développent aucun pouvoir et ne sont pas extraordinaires. Ce sont deux enfants lambdas qui subissent une horrible catastrophe et qui essaient de se démener tant bien que mal pour survivre et découvrir ce qui se cache derrière ces immenses tours. Le fait qu’ils soient représentés comme des personnes tout à fait normales m’a beaucoup aidé à m’identifier à eux. Ils ressentent profondément la solitude et le manque des personnes proches. Je me suis demandée si les « fantômes » n’étaient pas issus de leur imagination. L’amitié et la confiance sont des points importants dans l’histoire. Leur amitié en est d’ailleurs très émouvante, consolidée par le fait qu’ils croyaient être seuls au début.
J’ai trouvé le dessin très original. Ces tons gris et ternes accentuent l’angoisse que j’ai ressenti en lisant cette BD. J’ai trouvé l’ambiance à la fois douce et oppressante. Il n‘y a pas beaucoup de textes et ça laisse tout le loisir d’admirer le dessin qui est une pure merveille à mon avis. La petite déception se trouve à la fin. Elle est trop ouverte, on n’a pas les réponses à la majorité des questions. J’ai trouvé que c’était une fin « facile ». Quoiqu’il en soit, Timothée Leman est un auteur à découvrir et je souhaite qu’Après le monde rencontre le succès qu’elle mérite.
C’était une bonne lecture. Une bande dessinée post-apocalyptique et angoissante d’un côté, douce et émouvante de l’autre. Une histoire originale à découvrir très vite.
Takoubook 